La population du Kirghizistan
Aujourd’hui, la population du Kirghizistan compte environ 7 millions d’habitants. Les citadins représentent 34,1 % de la population du pays, dont la majorité vit à Bichkek, le reste est constitué de la population rurale et des bergers nomades. Une telle répartition détermine qu’historiquement les Kirghiz étaient des nomades qui migraient d’un territoire à un autre. Ils faisaient de l’agriculture et de l’élevage, c’est pourquoi aujourd’hui le Kirghizistan, où les villages et les montagnes prédominent, est un pays agraire plutôt qu’industriel.
Bien que le groupe ethnique majoritaire de la population autochtone du Kirghizistan soit les Kirghiz (72 %), il y a 80 groupes ethniques dont les Ouzbeks, les Russes, les Dounganes, les Ouïgours, les Tatars et même les Allemands qui vivent dans le pays.
Il existe encore des populations semi-nomades, qui se rendent jusqu'aux pâturages d'été (jailoo) pendant la moitié de l'année et passent les mois les plus froids dans les villages. Comme la population du Kirghizistan est aux deux tiers rurale, l'économie dépend de l'agriculture.
La deuxième ethnie la plus importante est celle des Ouzbeks qui compte environ 15 % de la population kirghize (environ 800 000 habitants). Les Ouzbeks vivent au sud du pays dans la région de la vallée de Ferghana.
Les Ouzbeks qui vivent dans le sud du Kirghizstan sont le peuple autochtone de cette région. Ils vivent d’une façon très concentrée près de la frontière kirghize-ouzbèke. Il y a beaucoup d'Ouzbeks qui vivent dans les anciennes villes d'Och, où ils représentent environ la moitié de la population (49 %), et d'Ouzgen (90 %) et environ 95 % de la population d'Arslanbob. Les étudiants ont le choix de fréquenter des écoles de langue russe, kirghize ou ouzbèke, le cas échéant.
La diaspora russe est la plus grande au Kirghizistan. Dès le XIXe siècle, les Russes jouaient un rôle important dans tous les domaines de la vie de la région. Pendant la colonisation de l’Asie centrale, des milliers de paysans russes se sont dispersés sur le territoire du Kirghizistan. La plupart d’entre eux est venue s’installer au nord du pays. Une partie importante de Russes vit dans la province de Tchouï et dans la province d’Issyk-Koul, et dans et autour de Bichkek.
Les Russes ne représentent qu’environ 5 % de la population actuelle du Kirghizistan, même si à l’époque soviétique, ils représentaient une part beaucoup plus importante.
Auparavant, les Russes furent des personnalités importantes de la politique et de l’économie de la République soviétique, et le russe était la langue de la capitale et du gouvernement. Après l'indépendance en 1991, de nombreux Russes déménagèrent en Russie et les Kirghiz devinrent l'ethnie dominante de Bichkek et du pays dans son ensemble.
Comme déjà indiqué précédemment, il existe plus de 80 ethnies au Kirghizistan, dont des Dounganes, des Ouïgours, des Tadjiks, des Kazakhs, des Ukrainiens et même plusieurs villages de Kurdes et d'Allemands. Les restaurants dounganes et ouïgours se trouvent dans tout le pays, en particulier autour d'Issyk-Koul, tandis que les Tadjiks sont généralement des agriculteurs plus installés dans la moitié sud du Kirghizistan. Le nombre d'autres groupes ethniques au Kirghizistan a diminué depuis que de nombreuses personnes soient parties après l'indépendance.
L'appartenance ethnique est un problème majeur au Kirghizistan depuis l'indépendance, étant donné la diversité de la population du Kirghizistan. Les tensions ethniques ont compliqué la politique et la croissance, même si les dirigeants ont travaillé sur les moyens d’inclure tout le monde dans la gouvernance et l’économie. Il y a eu des conflits interethniques, notamment en 1990 et 2010, mais il existe désormais des efforts et des programmes pour aider à maintenir le calme dans la région.
À l’obtention de l’indépendance, des mesures orientées sur l’établissement des relations amicales avec tous les peuples vivant dans la région furent prises. Le programme « Kirghizistan, notre maison commune » fut lancé par le gouvernement kirghiz pour encourager le dialogue intercommunautaire et forger des valeurs civiques. Aujourd’hui, le Kirghizistan est un pays où la paix et la tranquillité règnent ainsi que l’accord national.