Pétroglyphes de Khodjikent, aux alentours de Tachkent
Le village Khodjikent est situé à 70 km de Tachkent. Tout près du versant ouest de la crête de Chatkal, sur la rive gauche de la rivière Chirchik, il y a un rocher avec des pétroglyphes, près duquel il y a une source. Depuis des temps immémoriaux ce lieu était saint. On y venait pour demander l’aide et les femmes prier de la santé et des enfants désirés.
Les pétroglyphes de Khodjikent ont été découverts en 1949-50 par un archéologue Alpisbaév qui au cours des fouilles archéologiques de la haute Chichik a entendu une légende des habitants locaux. Cette légende racontait des traces des sabots du cheval du calife Ali restées à une des pierres. Une étude détaillée de ce phénomène a clairement montré qu'il s'agit d'un pétroglyphe représentant des cornes d'argali. On a trouvé en tout 23 images qui reportaient au Ière siècle avant notre ère. Un archéologue bien connu d'Asie centrale, spécialiste majeur des pétroglyphes, M. Khuzhanazarov a continué des recherches plus poussées sur ce monument-là. Au cours de la recherche, de nouveaux pétroglyphes ont été découverts, qui ont été soigneusement étudiés et ajoutés à ceux existants.
Les images à Khodjikent sont frappées sur la roche de la hauteur à 12,5 mètres et de la longueur à 18 mètres. Toutes les images sont dans la partie basse de la roche. Quelques images ne sont pas gardées à cause des conditions du climat. Avec des dessins distincts, des figures moins visibles sont également trouvées. Il est probable que des pétroglyphes ont été appliqués à différents moments.
On a fixé plus de 90 pétroglyphes à Khodjikent. On voie des figures particulières : chamois, argalis, cerfs, chevaux, taureaux et chien. En plus il y a des images des gens qui se répètent certaines fois. A part des images il existe aussi des images de composition. Par exemple, une image de chamois marchant, répétée six fois. Il existe également des pétroglyphes représentant des argalis et des cerfs communs qui se dressent l'un contre l'autre.
Trois figures de femmes présentent un grand intérêt. En Asie centrale, telles pétroglyphes similaires n'ont pas encore été trouvés. Ces dessins remontent à l'ère chalcolithique du IVe au IIIe millénaire avant notre ère. Un autre scénario lié à la période saka-scythique, le soi-disant "style animal" est une composition composée d'une chèvre et d'une figure humaine. Vraisemblablement, cette scène décrit un sacrifice, car les pattes antérieures de la chèvre sont connectées.
La particularité des pétroglyphes de Khodjikent est que la surface de beaucoup d'entre eux est lisse. Certains scientifiques suggèrent que cela était dû au contact des pèlerins avec les pierres sacrées pendant des siècles, mais il existe une explication plus rationnelle à ce phénomène. Selon le scientifique-archéologue M. Khudjnazarov, le fait est dans la technique de broyage des pétroglyphes. Très probablement, les maîtres ont sculpté les images dans la pierre, puis les ont polies soigneusement, et les conditions environnementales (pluie, fonte des neiges, intempéries) ont achevé tout le processus.
Les pétroglyphes de Khodjikent sont uniques et se représentent un grand intérêt pour l’étude suivante. Aujourd’hui chaque intéressant peut visiter ces lieux et voir des images rupestres laissées par nos ancêtres.
(selon les matériels du livre M. Khujanazarov « Les images rupestres à Khodjikent et à Karakiyasay », Samarkand, 1995)