Mausolée Zengi-Ota aux alentours de Tachkent
A 15 km de Tachkent, dans le village Zengiota se trouve un célèbre mausolée Zengi-Ota où l’un des saints cheykhs musulmans Ay-Khoja et sa femme Anbar Bibi sont enterrés. Zengi Ota (en traduction « le père noir ») est le surnom donné au cheik Ay-Khoja, prédicateur soufi, ayant vécu au 13e siècle. Il a reçu ce surnom à cause de sa peau brune. Ay-Khoja était un disciple du sufi Akhmad Yassavi, célèbre leader de toutes les tribus turques en Asie Centrale.
Le mausolée a été reconstruit sous le règne de Timur. La légende raconte que Timur avait initialement ordonné la construction du mausolée à un autre saint musulman, Ahmad Yassaviy, au Turkestan (le Kazakhstan).
Mais le mur du mausolée s’effondrait constamment et la construction n’avançait pas. Alors, Timur a vu en rêve qu’Akhmad Yassavi a dit de construire le mausolée Zengi-Ota. Tamerlan a ordonné de reconstruire le mausolée de Zengi-Ota et ce n'est qu'alors que le mausolée Akhmad Yassavi a été construit au Turkestan. Plus tard, au XVIIIe siècle, la médersa et la mosquée ont été construites. Au début du XXe siècle a également été érigé un minaret.
Autour des bâtiments mémoriaux il y a un jardin spacieux, un complexe de constructions monumentaux des XIV-XIX siècles, une médersa (XVIII-XIX ss), une mosquée (1870) avec un minaret (1914-1915) et un ancien cimetière.
Le mausolée est l'un des lieux saints les plus visités de Tachkent. Dans les familles de Tachkent, il y a une tradition : pour chaque cycle de douze ans selon le calendrier oriental («muchal yili»), c'est-à-dire lorsqu'un des membres de la famille atteint 12, 24, 36 ans ou plus - d'apporter un cadeau de charité à Zengi-Ota. Typiquement, un tel assortiment comprend deux mètres de tissu blanc, un mouchoir blanc, un paquet de thé, un kilogramme de sucre raffiné et tout pour la préparation du pilaf : riz, viande, huile de tournesol, carottes, oignons et quatre lepechka (non ouzbeks).